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L A B O S A B O
26 avril 2007

Lettre aux adjas. (début 2006)

Prologue : Message envoyé à Fofo Goka, togolais de passage en terre des hommes blancs, avant son retour en terre des hommes noirs.

Lettre aux adjas d'Adéta.

Moi, monsieur SamSam, ancien chef adja du canton de Kpélé Adéta délègue mes pseudos pouvoirs à son excellence monsieur FoFo.

Par ton nom et au bon vouloir de l'harmattan, je t'écris ce mail en guise d'amour pour cette terre où l'homme a fait ses premiers pas. Terre de nos ancêtres donc et je ne pourrais jamais l'oublier. Beauté suprême qui engendrera parfois le chaos par ses enfants blancs avides d'ambitions sans lendemain. L'Afrique nous a vu naître et Yovodé, tel un enfant gâté, lui volera sa richesse. Mais rien n'est définitive, ces enfants ont donnés d'autres enfants et ainsi de suite jusqu’à d’autres enfants dont moi, ambitieux comme l'avenir pour une terre plus solidaire.

L'espoir fait vivre... c'est la réalité.
La vie est belle, elle est telle qu'on l'a fait.
"Mama Africa wants to be free." (Tiken Jah Fakoly)

Frères d'ici et d'ailleurs, pardonnons nos pêchés pour ne jamais les oubliés et rendons à l'Afrique sa richesse et sa dignité. Et la terre sera à nouveau beauté.
Afrique, terre de mes aïeux, moi, enfant de gaulois.
Cette Afrique où tout est possible, le meilleur et le fric.

Peace and Love, mon frère.
La couleur de peau ne donne pas la couleur du coeur.
Black and White, le yin et le yang pacifiés feront taire le bing et le bang mitraillés.

L'éternité nous contemple et dieu doit bien se marrer. Mais un jour c'est certain, nous ferons rimer société avec liberté si d'ici là notre terre n'aura pas explosé sous les bottes de Bush et ses crétins.

Liberté, liberté chérie
Quelle tristesse amère
Si au nom d'une patrie
On assassine ses frères.

Et liberté aussi pour la vieille Europe endormie où naquit les droits de l'homme sans proclamer de démocratie. La république chiraquienne n'est pas une démocratie. Qui vote quoi et qui dirige en catimini ? Le peuple panse ses plaies à défaut de remplir sa panse. L'homme reste un loup pour l'homme et moi, je rêve d'anarchie mais c'est encore de l'utopie.

"Le jour viendra, ami, ne désespère pas." (Jean Roger Caussimon)

AdjaSam dub vibration, fougueux parmi les salopards, te souhaite un excellent retour en terre des adjas. Et au passage, embrasses ceux que j'aime. Et comme je disais souvent à Titi la combine, mon histoire avec le peuple éwé ne fait que commencer.

La France est ma région, la Terre est notre patrie.

Et n'oublies pas d'embrasser sur les deux joues la petite Célestine, et dis lui que je pense souvent à elle même si je ne lui fais aucun signe de vie.

Un big up pour Titi la combine, mon meilleur pote togolais,
à Pytho le roi des gnapeurs même quand des yovos dorment à côté de lui,
à Bouda et les familles merveilleuses qu'il m'a fait rencontrer,
à Maman Pélagie qui doit bien être seule sans les yovos et leur sodabi nocturne,
à Benjamin, le coeur sur la main car gentil comme un saint.

Passes le bonjour à Essi de Lomé si tu la croises un jour sur la route d'Adéta.
Exprimes toute ma sympathie à Hubertine la magnifique et Elolo de Kpalimé.
Et bois un verre de togogin à la santé de tous ceux que je viens d'oublier et réserves la meilleure goutte pour le sol de nos aînés.

Enfin et surtout, si tu passes du côté d'Elé, serres de tout mon coeur ma petite soeur Débora, fille de mon grand frère Sylvestre. Et si elle se souvient trop peu de moi, dis lui que je ne pourrais jamais l'oublier. Et passe le bonjour à sa mère Essi avant d'en faire profiter le reste de sa famille.

Agbekaka (je ne sais pas comment tu l'écris) pour tout parce que si je me suis si bien sentis au pays des adjas, c'est avant tout grâce aux adjas.

Salutation à tous, Agaté, Fofo, les rastas de Kpalimé dont Aless sans hésiter même si je ne l'ai côtoyé qu'une soirée, Sabine et sa mère et Yacinthe qui doivent être à Konda, Aniovi, la mère et les grandes soeurs de Célestine et sa copine la petite Essi en espérant qu'elle sache nager, le moins petit Ikéda futur joueur des éperviers, Yagui et le tchouk de sa mère au marché, Nestor et ses délicieuses fan milk, à Djo le bouddhiste et son vélo qu'il me prêtait, Christophe et ses batiks, mon beau village et bafana bafana 1 et 2, le vendeur musulman en face du bureau Fagad que nous avions restauré, à la cascade de Djanipé où j'ai failli me tuer.

Et pour finir et c'est aussi important, embrasses de ma part Papa Laurent, Maman Béatrice et monsieur Paul si tu passes à un chantier de Gati.

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